GPT‑5 : mode d’emploi pour bien l’utiliser après un lancement compliqué

Vous avez sûrement entendu parler du lancement de GPT-5, la nouvelle version du modèle derrière ChatGPT. Présenté comme une avancée majeure, il devait révolutionner notre manière d’utiliser l’IA. Pourtant, à la surprise générale, le lancement s’est révélé… chaotique.

Mais faut-il s’inquiéter ? GPT-5 est-il vraiment un échec, ou simplement une étape un peu bancale vers des usages plus puissants ? Dans cet article, nous allons décrypter simplement ce qui s’est passé, comment OpenAI a réagi, et surtout ce que ça change pour vous, en tant qu’utilisateur ou futur utilisateur de l’IA.

GPT-5 en quelques mots : qu’est-ce que c’était censé apporter ?

GPT‑5 était annoncé comme une grosse marche en avant : des réponses plus fiables, plus rapides, une meilleure sécurité, et des capacités renforcées pour certaines tâches (ex. : programmation). Les premières heures d’utilisation ont toutefois généré des retours contrastés : certains ont trouvé le modèle moins « chaleureux », d’autres ont pointé des comportements étranges ou des lenteurs. Résultat : beaucoup de questions, parfois de la frustration… et l’impression que la « révolution » attendra encore un peu.

Un modèle de langage comme GPT‑5 analyse votre question, puis prédit les mots les plus pertinents pour répondre.

Les promesses de GPT-5 étaient nombreuses :

• Réponses plus fiables : moins d’« hallucinations » (ces moments où l’IA invente des infos).

• Vitesse accrue : un temps de réponse plus rapide, même sur des tâches lourdes.

• Programmation améliorée : une vraie force dans l’écriture et la correction de code.

• Sécurité renforcée : des filtres plus efficaces pour éviter les contenus dangereux.

• Expérience personnalisée : la possibilité d’obtenir soit une réponse rapide, soit une réponse plus longue et détaillée selon ses besoins.

Bref, sur le papier, GPT-5 devait être la version la plus intelligente, la plus utile, et la plus « sûre » jamais proposée au grand public.

Tout cela reste valable… mais pas dans 100 % des cas. D’où l’intérêt d’apprendre à bien piloter l’outil.

L’échec du lancement : ce qui s’est passé

Le jour J, des soucis techniques ont perturbé l’expérience (réponses moins pertinentes par moments, sensations d’« aller‑retour » entre styles, etc.). Sur les réseaux, beaucoup ont dit préférer le ton plus chaleureux de GPT‑4o. Enfin, des éléments de communication jugés maladroits ont amplifié la perception d’un lancement précipité. Rien d’irrémédiable : cela arrive dans l’histoire des produits technologiques — l’important est la correction rapide.

1. Des bugs techniques

Un élément central du système – le « routeur » censé choisir automatiquement le bon sous-modèle selon la demande – est tombé en panne. Résultat : GPT-5 a donné, dès ses premières heures, des réponses jugées moins pertinentes, parfois carrément « bêtes » par rapport à GPT-4o, la version précédente.

2. Des retours négatifs d’utilisateurs

De nombreux habitués de ChatGPT ont eu le même sentiment : GPT-5 semblait plus froid, plus impersonnel, presque « robotique ». Là où GPT-4o avait un ton chaleureux et fluide, GPT-5 donnait l’impression de parler à une assistante surchargée de travail.

3. Une communication maladroite

Comme si cela ne suffisait pas, OpenAI a publié un graphique vantant les performances de GPT-5 par rapport à ses concurrents. Problème : ce graphique était jugé trompeur par les experts, ce qui a déclenché un torrent de critiques dans la presse et sur les réseaux sociaux.

En résumé : lancement raté, confiance ébranlée, image écornée.

La réaction d’OpenAI

Face à cette situation, OpenAI n’a pas tergiversé.

• Reconnaissance des erreurs : Sam Altman, le patron d’OpenAI, a admis publiquement que « certaines choses avaient été complètement ratées » lors du lancement.

• Retour de GPT-4o : pour rassurer les utilisateurs, la version précédente – jugée plus agréable et plus fiable – a été réactivée et proposée à côté de GPT-5.

• Promesse d’amélioration rapide : l’entreprise a expliqué que GPT-5 allait être corrigé, optimisé et adapté selon les retours de la communauté.

Ce qui est intéressant, c’est la transparence : plutôt que de nier les problèmes, OpenAI a préféré assumer et corriger. Un signe que la société a compris que la confiance des utilisateurs était essentielle.

Les points positifs de GPT-5

Malgré ce démarrage difficile, GPT-5 n’est pas à jeter. Plusieurs points restent très prometteurs :

1. Programmation et code
   GPT-5 s’en sort très bien pour aider les développeurs. Création d’applications simples, correction de bugs, génération de scripts : il est plus performant que GPT-4o sur ces tâches.

2. Réduction des erreurs factuelles
   Même si cela reste imparfait, GPT-5 « hallucine » moins. Les réponses ont tendance à être plus précises et plus cohérentes.

3. Adoption en entreprise
   De grandes sociétés (Microsoft, Apple, Uber, etc.) ont déjà commencé à l’intégrer dans leurs outils, preuve qu’il y a bien des bénéfices concrets.

4. Sécurité améliorée
   GPT-5 refuse moins souvent de répondre à des requêtes légitimes et gère mieux les demandes sensibles (par exemple, donner des informations médicales sans inventer n’importe quoi).

Les limites à connaître

Mais il serait malhonnête de dire que GPT-5 est déjà parfait. Voici les principaux reproches faits par les utilisateurs et les spécialistes :

• Un ton trop froid : là où GPT-4o était apprécié pour son style naturel, GPT-5 paraît parfois rigide, impersonnel.

• Des performances inégales : sur certains sujets, il est meilleur, mais sur d’autres (créativité, écriture imaginative, mathématiques simples), il peut sembler moins bon.

• Un impact écologique élevé : GPT-5 est extrêmement gourmand en énergie. Même si le sujet est complexe, cela pose des questions sur la durabilité de ce type de modèles.

• Des failles de sécurité : certains chercheurs ont rapidement trouvé des moyens de contourner ses filtres, ce qui montre que la vigilance reste nécessaire.

Astuce : si vous tenez au ton et à la créativité, comparez la même demande sur GPT‑5 et GPT‑4o et gardez la version qui vous convient.

Ce que ça change pour vous

Alors, en tant qu’utilisateur ou futur utilisateur, que faut-il retenir ?

1. Pas de panique : GPT-5 reste un outil puissant et utile. L’échec du lancement ne veut pas dire qu’il est inutilisable, simplement qu’il n’a pas tenu toutes ses promesses du premier coup.

2. GPT-4o reste disponible : si vous préférez une expérience plus fluide et plus chaleureuse, vous pouvez continuer à utiliser GPT-4o. OpenAI l’a remis en service justement pour rassurer la communauté.

3. Apprendre à bien poser vos questions reste la clé : que vous utilisiez GPT-4o ou GPT-5, la qualité de vos réponses dépendra surtout de la qualité de vos instructions (vos « prompts »). Plus vos demandes sont claires et précises, meilleures seront les réponses.

4. L’IA évolue par essais et erreurs : GPT-5 n’est pas la fin de l’histoire. Les modèles continueront d’évoluer, de s’améliorer, parfois en trébuchant. L’important est de suivre le mouvement sans se laisser décourager par un lancement raté.

Apprendre à bien poser vos questions reste la clé : que vous utilisiez GPT-4o ou GPT-5, la qualité de vos réponses dépendra surtout de la qualité de vos instructions (vos « prompts »). Plus vos demandes sont claires et pré

Une leçon plus large : l’IA n’est pas magique

Cet épisode nous rappelle une chose essentielle : l’intelligence artificielle reste un outil en construction.

• Elle peut être brillante dans certains cas, et décevante dans d’autres.

• Elle dépend énormément de la manière dont on l’utilise.

• Et surtout : elle progresse par étapes, parfois hésitantes, parfois spectaculaires.

Comme toute technologie, elle connaît des hauts et des bas. L’échec du lancement de GPT-5 n’est pas un signe de déclin, mais une preuve que l’innovation avance rarement en ligne droite.

GPT-5, un faux pas… mais une étape nécessaire

GPT-5 a été annoncé comme une révolution, mais son lancement restera dans les mémoires comme un exemple de promesse trop ambitieuse et de réalité décevante.

Pour autant, il serait exagéré de parler de fiasco définitif. GPT-5 apporte déjà des améliorations réelles (surtout pour le code et la fiabilité), et OpenAI a montré sa capacité à écouter les retours et à corriger rapidement ses erreurs.

Pour vous, utilisateur ou futur utilisateur de l’IA, le message est simple :

• Continuez à explorer, tester et utiliser ces outils.

• N’ayez pas peur des ratés : ils font partie du processus.

• Et surtout, gardez à l’esprit que ce qui compte n’est pas la version du modèle, mais la manière dont vous l’utilisez.

Concrètement : comment bien utiliser GPT‑5 (ou rester sur GPT‑4o)

• Formulez des prompts clairs et contexte précis.

• Testez 2 variantes (GPT‑5 vs GPT‑4o) sur vos tâches clés.

• Relisez et vérifiez quand l’enjeu est important.

Bonus

• Si vous trouvez GPT‑5 trop « sec », demandez : « Adoptez un ton plus chaleureux, avec une phrase d’encouragement au début et à la fin. »

• Besoin de créativité ? Testez les deux modèles et gardez le meilleur résultat.

• Envie d’écologie numérique ? Limitez la longueur demandée (« ≈ 150 mots ») et évitez les relances inutiles.

Entraînez‑vous (2 prompts prêts à l’emploi)

Prompt #1 — Résumer un article pour débutants

Rôle : Vous êtes un vulgarisateur.
Objectif : Résumer clairement pour des débutants.
Tâche : Résumez le texte ci‑dessous en 5 puces, phrases courtes, vocabulaire simple.
Contrainte : Longueur totale ≈ 120 mots. Terminez par « Ce qu’il faut retenir : … ».

Prompt #2 — Faire un plan d’atelier

Rôle : Vous êtes formateur.
Objectif : Préparer un atelier de 45 min.
Tâche : Proposez un plan : objectifs pédagogiques (3), déroulé en 4 étapes (temps par étape), support à préparer (liste), consignes aux participants (3 bullets).
Contrainte : Public débutant, ton motivant, phrases ultra‑claires.

GPT‑5 ? Faites‑en un réflexe : c’est ainsi que vous tirerez le meilleur de l’IA, quelle que soit sa version.